Grand-Orgue de l'église Notre-Dame

Vincent Cavaillé-Coll - 1870

puis Michel Roger - 1889

Composition

Pédale

Flûte 16'

Flûte 8'

Bombarde 16'

Trompette 8'

Grand-Orgue

Montre 16'

Bourdon 16'

Montre 8'

Flûte 8'

Bourdon 8'

Prestant 4'

Doublette 2'

Plein-jeu 7 rangs

Bombarde 16'

Trompette 8'

Clairon 4'

Récit

Flûte harmonique 8'

Viole de gambe 8'

Voix céleste 8'

(supprimée en 2012)

Voix humaine 8'

Flûte octaviante 4'

Octavin 2'

Basson-Haubois 8'

Trompette 8'

Voix humaine 8'

Clairon 4' (neuf 2012)

Accessoires

Tir I, Tir II, II/I, O.G I, Anches GO,  Anches Rec, Tremblant Rec, Boîte Expressive.

Histoire

Signé Vincent Cavaillé-Coll, l'orgue de l'église Notre Dame d'Oloron fut d'abord construit pour l'église des Capucins en 1851. A cette époque l'orgue possède 3 claviers et 31 jeux.

 

Il fut inauguré par L.J.A. Lefébure-Welly et la réception des travaux eut lieu en 1852.

 

A la fin de la construction de la nouvelle église Notre-Dame  en 1889, l'orgue est transféré par Michel Roger, puis inauguré le 4 août 1889.

Les sources divergent quant à la présence d'un positif de dos dans l'orgue original qui, s'il a effectivement existé, n'a jamais été transféré dans la nouvelle église.

 

En 1906, Roger effectue des travaux sur l'étanchéité et l'accord.

 

En 1929, Maurice Puget installe un ventilateur électrique. En 1935, modifiant lourdement la mécanique et l'alimentation, il ajoute une machine Barker.

Des travaux lui furent également confiés en 1943. A cette époque, Puget signale que la mécanique de l'orgue et notamment la console nécessitait d'être refaite à neuf, malheureusement ce ne fut pas fait.

 

En 1954, le facteur palois Antoine Pesce change le pédalier et le porte à 27 notes, laissant les sommiers de 18 notes en place. A cette occasion,  le Plein-Jeu perd 2 rangs.

 

Durant une période d'inactivité d’une vingtaine d’années, l'orgue a été abandonné sous des gravats et laissé ouvert à tous les vents, partiellement pillé et vandalisé. L'organiste palois Jean Laporte parvint très difficilement à faire classer l'instrument en 1985. En 1989, les autorités de l'époque entendent enfin raison et condamnent l'accès à la tribune.

 

L’instrument tombe alors totalement dans l’oubli.

 

La restauration de 2008 à 2011, sous l'impulsion de la DRAC et du facteur d'orgue en charge de la restauration, n'a pas cherché à retrouver l'orgue original. Au contraire, à cette occasion l'orgue a subi de nombreuses modifications.

Le récit à par exemple perdu sa Voix Céleste au profit d'un clairon neuf (les tuyaux n'ont pas étés sauvegardés). L'orgue a été entièrement avancé d'1m50 vers la nef, les sommiers de pédale on été installés dans des tourelles latérales en partie neuves mais n'ont pas été pour autant augmentés à 27 notes. Le buffet a par conséquent été lourdement modifié et certains ornements présents avant la restauration ont été perdus.

Choix encore plus étonnant, le diapason de l'orgue est resté au la=450hz, ce qui semble historiquement douteux.  On notera également l'augmentation du plein-jeu à 7 rangs non progressifs par 3 rangs neufs en doublure des rangs anciens.

Les tuyaux anciens portent heureusement plusieurs numérotations qui permettront sûrement de retrouver la composition d'origine.

Un tremblant neuf à été installé mais il n'a jamais correctement fonctionné.

 

Malgré tout, grâce à un matériel original d'une qualité exceptionnelle et résistant à tout saccage, c'est un instrument qui comporte des qualités sonores évidentes ainsi qu'une valeur historique très intéressante. A l'avenir cet orgue retrouvera  son cachet original.

 

L'orgue est aujourd'hui entretenu par les facteurs d'orgues Pellerin et Uys.

Références Bibliographiques